Zao Wou-Ki

De formation classique et académique, Zao Wou-Ki étudie à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou, il est cependant animé par l’envie de s’émanciper de la tradition et tend déjà vers l’Occident en s’imprégnant des grands maîtres tels que Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, ou encore Auguste Renoir mais c’est de Paul Cézanne et Henri Matisse qu’il se sent plus particulièrement proche.

A l’âge de 28, il part pour la France, emportant avec lui l’héritage artistique de son pays et embrassant les nouvelles inspirations de l’Occident. Attiré par l’impressionnisme, il s’immerge dans le milieu artistique parisien, où il rencontrera certains des plus grands artistes internationaux, tels que Pierre Soulages ou Joan Miró avec qui il entretiendra une grande amitié. Ces années décisives le guideront progressivement vers l’abstraction lyrique et forgeront l’identité artistique du Zao Wou-Ki que nous connaissons aujourd’hui.

Il jouit très vite d’une renommée internationale et il est mis à l’honneur dans de nombreuses expositions aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. La Chine reconnaîtra son talent plus tardivement, au début des années 80. Son empreinte artistique est immense : peintures à l’huile, encres de Chine, lavis, lithographies originales, lithographies dans des livres d’artistes, eau-forte et aquatinte, estampes, céramiques, et même vitraux… À sa mort en 2013, son héritage est considérable et on retrouve aujourd’hui l’artiste dans de nombreux musées aux quatre coins du monde : la Tate Gallery de Londres, la Fondation Miró à Barcelone, l’Asian Art Museum de San Francisco, la Fondation Van Gogh à Arles.